Le mode de fonctionnement de l’Analyse (ou Expert ou Analysant)
L’Analyste est un NON EMOTIF et un RE-ACTIF. Il aime être autonome et est essentiellement méfiant vis à vis de son environnement dont il éprouve le besoin de se protéger. Il aime observer et acquérir du savoir. Il a un bon esprit d’analyse et a tendance à prendre les choses au sérieux.
Son NON VERBAL et son PARA-VERBAL sont généralement discrets. Il n’aime en général pas être le point de mire de l’attention. Il peut être très silencieux et prend son temps avant de s’exprimer dans les groupes. Son visage est peu expressif et il est parfois difficile de percevoir ce qu’il ressent. Son rythme est plutôt lent.
Il a de forts BESOINS DE SECURITE et DE COMPREHENSION
Ses mots clefs sont EXPERTISE, SYNTHESE et SENS.
Son message contraignant (analyse transactionnelle) est plutôt “FAIS EFFORT” ou “SOIS PARFAIT”. Il est facilement perfectionniste.
Son émotion moteur est plutôt la PEUR. Il est plutôt focalisé sur le PASSE.
Types Ennéagramme correspondants : Type 5 (l’observateur) et type 6 (le loyal)
Méta-programmes généralement privilégiés (PNL) : Eviter de, Procédures Et Dissocié
Ce qui le stresse ou le fait fuir :
- les situations floues, sans repère, sans objectif clair,
- le désordre, la dispersion, les débats sans fin,
- les débordements émotionnels.
Sous stress : il est anxieux et troublé. Il demande toujours plus d’informations avant de décider ou d’agir.
Observateur, il est souvent discret et en retrait. Il est orienté Informations et cherche à comprendre avant d’agir. Il est sceptique et prudent. C’est un grand inquiet qui se sécurise en essayant de comprendre, d’obtenir des réponses. Il recherche la logique, l’objectivité, les faits, l’information. Il déteste faire des erreurs et pense qu’il n’y a qu’une bonne manière de faire les choses.
C’est un mental, qui a un rapport familier au savoir et a tendance à penser qu’en accumuler est la seule bonne façon de s’en sortir. Par conséquent, sa manière privilégiée d’aider est de poser des questions et de donner de l’information.
Il est motivé et consciencieux. Il aime les tâches exigeant précision, sens de l’ordre et du classement. Il donne l’impression de retenir l’information (la « compartimente ») et a souvent raison quand il suggère quelque chose.
Il cherche l’autonomie et préfère généralement travailler seul. Il s’isole volontiers et peut passer des heures dans le silence. Le brouhaha, les conversations futiles, la foule, le fatiguent et l’obligent à beaucoup puiser dans ses réserves d’énergies.
Il fait plus confiance aux outils et aux procédures – d’autant plus qu’il a un don pour en comprendre rapidement l’utilité et le fonctionnement – qu’aux êtres humains qu’il trouve souvent compliqués et inutilement agités. Il a besoin de concentration et de calme pour se sentir efficace.
Il peut montrer du sang-froid dans certaines situations tendues car il a l’habitude de mettre ses émotions à distance. Il peut avoir tendance à faire ses demandes de manière détournée.
Il peut avoir tendance à sans cesse réinterroger les faits et les causes.
Il est curieux, a une bonne capacité de synthèse, et peut se montrer créatif pour peu que le cadre de l’action soit clair. Il évite les conflits et sait se montrer conciliant si son besoin de sécurité n’est pas en jeu. Il s’entend avec les autres dans la mesure où il comprend ce qu’on attend de lui et préfère en général rester spectateur, plutôt que de prendre la direction des choses.
Les nuances de la tendance
Selon les résultats obtenus au test, 4 sous-tendances se dessinent et nuancent les comportement d’un Empathique, en colorant son fonctionnement des énergies des profils proches.
De façon générale, les personnes qui se situent près du centre du modèle ont la capacité de mettre en oeuvre et de s’adapter à tous les modes de fonctionnement humains, même si leur mode d’être au monde reste coloré de leur énergie de base.
Une personne qui travaille sur elle-même accepte peu à peu qu’il existe d’autres visions et façons d’être au monde que la sienne et apprend à s’y adapter. De plus certains métiers nécessitent plus de souplesse pour plus d’efficacité relationnelle (manager et formateur en sont deux exemples).
Pour gagner la confiance d’un Analyste
Ce dont il a le plus besoin c’est de comprendre et d’acquérir de la confiance en lui.
- Répondez patiemment à ses questions, expliquez-lui les raisons des décisions prises
- Donnez lui des objectifs et des explications, plutôt que des consignes de mises en oeuvre
- Soyez précis et compétent dans les informations que vous lui donnez
- Acceptez de passer du temps à approfondir et à échanger du savoir
- Evitez les grandes manifestations émotionnelles
- Laissez lui de la respiration, du temps et de l’autonomie
- Evitez d’envahir son espace, de trop remplir sa messagerie, de le sur-solliciter
- Soyez structuré dans vos demandes et respectez vos engagements
Les comportements de l’Analyste au travail
- Ponctuel et organisé, il veut traiter les choses à fond et peut alors prendre plus de temps (voire du retard).
- Peut se perdre dans son perfectionnisme et les détails
- Veut avoir des plannings pour toutes ses activités
- Peut dire NON, si la demande sort du cadre qu’il s’est fixé (pas d’imprévus)
- Pense et planifie beaucoup, au détriment de l’action immédiate
- A besoin de réunir beaucoup d’information avant d’agir
- Réagit mal aux imprévus et aux pertes de temps car se sent alors empêché dans son élan d’action
- Donne des explications parfois compliquées et avec beaucoup de détails
- N’aime pas prendre des décisions « à chaud »
- Prépare, planifie ses interventions en réunion
- Se donne des contraintes parfois inutiles
- Son espace de travail est bien rangé
- Anticipe (parfois trop) sur les conséquences négatives des actions
Si vous avez un Analyste dans votre équipe, aidez le à / conseillez lui de…
- Réfléchir d’avantage à ce qu’il est plutôt qu’à ce qu’il fait
- Moins planifier, afin de garder du temps pour la réalisation
- Agir et se concentrer plus sur les résultats que sur son souci de perfection
- Accepter que qu’il ne puisse pas éviter tous les risques
- Apprendre à prendre des décisions même s’il ne possède pas toutes les informations
- Ne pas perdre trop de temps à analyser les choses, agir plus souvent
- Se fixer un délai dans l’exécution d’une tâche
- S’assurer que ses objectifs sont réalisables, ne pas viser trop haut
- Reconnaitre que la perfection a ses limites : mieux vaut un résultat correct que pas de résultats du tout
- Etre plus souple dans ses exigences, tant envers lui-même qu’envers les autres
- Investir dans votre relation aux autres : ayez toujours à l’esprit que la personne doit primer sur les directives et les procédures
A lire en introduction : Les styles sociaux : gérer les équipes en tenant compte des personnalités (1)
Un article complémentaire ICI
Un film caractéristique du comportement Analyste : Le Grand bleu
Aucun commentaire jusqu'à présent.